Un zeste de mystique hispano-orientalisante, un soupçon pop ou une pincée de bohème chagrine permettent de peaufiner les climats de chaque titre. Soulignant judicieusement une humeur maussade, la douleur d'un état d'âme, les inflexions d'un sentiment, une courbe voluptueuse ou l'emballement d'une crise cardiaque.(Olivier Horner/Chorus n63)

Avec ce troisième opus composé entre Paris et New-York, le compositeur français privilégie l'organique et étoffe ses arrangements. Sous l'oeil du metteur en scène méticuleux, les cordes prennent ici le premier rôle et les genres s'entrechoquent là où ils se croisaient d'une plage à l'autre sur les précédents albums. Ici cohabitent la soul, le jazz, le funk mais aussi plus étonnant la pop des années 60 comme en témoigne cet attachement aux formats courts où l'on dit l'essentiel en quelques minutes.

L'album sonne comme s'il avait été concocté à l'ombre des palmiers de LA et non dans le Glasgow natal du dj britannique, avec une production pop scintillante et hyperréaliste, autant influencé par la dance music anglaise des années 90 que par l'âge d'or du hip-hop.

Sur le premier album il expérimente en se rapprochant de la soul musique. Ces treize titres proviennent directement de son amour pour les chansons pop. Le second album est instrumental et mélodique à souhait.

Formé en 2004 ce trio qui compte dans ses rangs un membre d'Archive avait déjà sorti trois maxis avant ce premier album qui offre tour à tour un son délicat, puissant ou poignant dans une veine electro-rock.