Western des origines, véritable épopée fondatrice, tantôt lyrique, dramatique ou burlesque, Faillir être flingué est d’abord une vibrante célébration des frontières mouvantes de l’imaginaire.
Un souffle parcourt l’espace inhospitalier des prairies vierges du Far-West, aux abords d’une ville naissante vers laquelle toutes les pistes convergent. C’est celui d’Eau-qui-court-sur-la plaine, une jeune Indienne dont tout le clan a été décimé, et qui, depuis, déploie ses talents de guérisseuse aussi bien au bénéfice des Blancs que des Indiens.
Elle rencontrera les frères Brad et Jeff traversant les grands espaces avec leur vieille mère mourante dans un chariot brinquebalant tiré par deux bœufs opiniâtres ; Gifford qui manque de mourir de la variole et qu’elle sauve in extremis ; Elie poursuivi par Bird Boisverd dont il a dérobé la monture, Arcadia, la musicienne itinérante, qui s’est fait voler son archet par la bande de Quibble. Et tant d’autres personnages, dont les destins singuliers, tels les fils entretissés d’une même pelote multicolore, composent une fresque sauvage où le mythe de l’Ouest américain, revisité avec audace et brio, s’offre comme un espace de partage encore poreux, ouvert à tous les trafics, à tous les transits, à toutes les itinérances.